LE BÂTON DE PAROLE
« La surdité est un handicap obligatoirement partagé », explique le sociologue Bernard Mottez. Communiquer nécessite une compréhension réciproque. C’est pourquoi la technique seule ne suffit pas : des habitudes facilitantes de communication par l’entourage sont tout aussi essentielles.
Des pratiques de communication inclusives en réunion, avec le bâton de parole
La sonorisation passe obligatoirement par l’installation de microphones. Chaque interlocuteur doit prendre le micro pour avoir la parole. C’est le principe du bâton de parole. Ainsi, le locuteur dispose de toute l’attention de l’assistance et la parole est régulée :
- on ne se coupe pas la parole
- on prépare sa prise de parole en amont
- deux personnes ne peuvent pas parler en même temps.
Autre avantage du micro, la personne malentendante visualise qui va prendre la parole. Dans beaucoup de cas de surdité, il est difficile de localiser la provenance du son. Le temps de repérer qui a pris la parole, le début du propos peut être manqué, au risque de perdre rapidement le fil de la conversation. Voir la vidéo.
Des dispositifs universels qui créent de l’accessibilité
• La sonorisation (éventuellement avec une Diluz), tout en régulant la prise de parole, permet de sélectionner uniquement le son de la voix de la personne qui s’exprime et le transmettre dans les aides auditives de la personne malentendante (ou dans un casque audio), sans les bruits parasites ambiants.
Cette sonorisation pallie en partie les problématiques de mauvaise acoustique ou autres bruits parasites : soufflerie, clim, vidéoprojecteur, travaux, circulation…
• Le sous-titrage en temps réel de la parole permet d’entendre avec les yeux : il consiste à écrire ce qui se dit à la vitesse de la parole et à l’afficher sur un écran en direct. Cet outil est utile quel que soit le niveau de surdité, avec ou sans aide auditive. Le texte est fourni à la fin de la réunion.