Des Ouvriers Du Cuivre De L'atelier Roblin Loyer à Villedieu-les-Poêles En 1900

L’histoire des Sourdins, habitants de Villedieu-les-Poêles

Villedieu-les-Poêles est une commune de la Manche (50). Si ce territoire est d’abord réputé pour ses fonderies de cloches, c’est le martelage du cuivre qui a causé la surdité de très nombreux ouvriers au cours des derniers siècles. Au point que ses habitants ont été nommés les Sourdins et Sourdines. 

Les Sourdins, du surnom au gentilé

Les ouvriers du cuivre étaient exposés à des niveaux sonores élevés à une époque ou le port de protections auditives n’était pas encore en place. Cette exposition sonore a causé d’importants dégâts sur leur audition. Au départ simple surnom, le terme « Sourdins » est devenu le nom officiel des habitants de Villedieu-les-Poêles et du territoire qui l’environne : le Pays Sourdin.

« Je ne sais pas depuis quand on appelle les Sourdins ainsi, mais c’est probablement, en tout cas bien avant la Révolution française », explique Philippe Clairay, Directeur des Musées Chargé de la valorisation de l’histoire et du patrimoine culturel de Villedieu-les-Poêles.« Des anecdotes locales disent qu’il ne fallait pas demander aux ouvriers l’heure qu’il était, car ils n’entendaient même pas les cloches sonner tous les quarts d’heure (et aujourd’hui, on les entend bien !). En revanche, je n’ai pas d’archives à proprement parler sur ce sujet d’autant que la loi protège les archives médicales d’un délai de consultation de 150 ans, ce qui rend les études historiques difficiles ! ».

Au Messageur, c’est une histoire que nous racontons lors de nos prestations de sensibilisation sur la prévention des risques auditifs auprès de salariés qui travaillent dans des environnements bruyants.

Merci aux Musées de Villedieu-Cour du Foyer pour les informations et photos transmises !

Ci-dessus, une photo de l’atelier Roblin Loyer vers 1900, une photo Arthur Gautier, issue de la collection des Musées de Villedieu.

Voici d’autres photographies des cours-ateliers de Villedieu, appelées « batteries » car on y battait le cuivre :

Alfred Boudet, au travail vers 1955
Alfred Boudet, ouvrier du cuivre à Villedieu-les-Poeles, vers 1955
Félix Vigla, poêlier, vers 1900, photo Arthur Gautier, collection des Musées de Villedieu
Félix Vigla, poêlier, vers 1900, photo Arthur Gautier, collection des Musées de Villedieu

 

 

 

 

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