La surdité, première maladie professionnelle

La surdité est devenue en 1982, la première maladie professionnelle. Dans le secteur de l’industrie, on compte 3 000 à 4 000 cas de surdités professionnelles déclarées par an. Beaucoup de cas ne sont pas déclarés. La surdité professionnelle provoquée par le bruit est une surdité de perception due à l’altération des cellules ciliées de l’oreille interne. Elle n’est pas opérable, souvent difficile à appareiller et s’accompagne parfois d’acouphènes.

Une réglementation datant d’une vingtaine d’années impose une protection aux personnels exposés à des niveaux sonores élevés, ainsi qu’un contrôle périodique de leur audition. La réglementation s’appuie sur le niveau quotidien d’exposition sonore qui est le niveau moyen auquel est exposé un travailleur pendant une journée de travail de 8 heures.

Actuellement, la loi fixe à 80 dB le seuil d’exposition quotidienne, à partir duquel un travailleur doit pouvoir se protéger, par la mise à sa disposition de protections auditives. Lorsque le niveau d’exposition dépasse 85 dB, le travailleur a l’obligation de porter ces protections. Pour les sons de durée très brève (chute de tôle, tirs de mines,…), appelés « sons impulsionnels », la mise à disposition de protections est demandée à partir de 135 dB et le port obligatoire au-dessus de 137 dB. En France, une enquête menée par des médecins du travail, révèle que plus de 27% des salariés sont exposés à des bruits excessifs, notamment dans l’industrie et le BTP. Ces salariés sont confrontés de manière régulière et prolongée à des bruits dépassant 85 dB.

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